Le regard d'une vache

Abattre un animal pour manger de la viande?

Petite remarque avant la lecture: je ne suis pas Vegan. Pour bien comprendre le but de cet article il vaut mieux avoir lu celui-là avant https://apprendreaconvaincre.com/mon-defi/

Abattre un animal pour manger de la viande?

Article défi 1/12

Les humains sont doués de raison

Franchement je vais vous dire : non les animaux ne peuvent pas mourir pour notre bon plaisir. Manger de la viande? Que ce soit pour les nutriments, le goût, la culture… Aucun animal ne mérite de mourir pour notre barbarie, nous avons évolué au fil du temps, développé nos connaissances. Qu’elles concernent nos semblables ou nos modes d’alimentation.

Abattre un animal et le manger, c’est faire souffrir. Nous ne pouvons plus nier l’existence des terminaisons nerveuses, qui font remonter la douleur jusqu’à leur cerveau, pas plus que la conscience qu’ils ont d’eux-mêmes.

Le regard d'une vache
photo de Jérôme Therond sur Flickr

Le droit de propriété

Comment en arriver à s’arroger le droit de prendre ce qui ne nous appartient pas. D’ailleurs, pourquoi un animal vous appartiendrait-il ? J’ose espérer une autre réponse que « Bah, parce que c’est un animal ». Je me pose la question de ce droit de propriété. Un animal s’appartient-il à lui-même, l’homme s’appartient-il à lui-même ? Prendre à l’autre ce qu’il a de plus précieux, de plus intime juste parce qu’on le peut, c’est tomber dans les profondeurs de l’absurdité la plus abjecte : j’ai droit sur toi parce que je peux. Bel exemple de fuite par rapport à sa dignité. Il est plus faible alors je lui viens en aide, ou, au minimum, je ne lui fais pas de tort. Voila un exemple d’humanité, de celui qui place les choses à leur place.

Raison et émotions

La raison avant les émotions et les émotions avant la raison. Paradoxe. Absurdité ! Bêtise ? Pourquoi pas. Jugez-moi comme vous voulez, vous avez déjà montré votre ignorance. A qui vais-je apprendre que les émotions sont ce qui vous met en mouvement; et que la raison est ce qui vous permet de juger et d’agir conformément à vos principes. Il y a en nous ces deux principes. Il sont là pour nous rappeler que nous ne sommes ni des machines ni des … animaux. Tenez! C’est cadeau, vous qui vous placez au-dessus des animaux. Vous ne l’aviez pas vue venir celle-là ! Spéciste va ! Ah mon ami ! Qui voit les autres tels qu’il veut les voir et non tels qu’ils sont. Savez-vous seulement ce qui vous différencie d’un animal ? … Je craignais votre réponse, elle est bien vide, vide de mot … vide de sens.

Qu’est ce qui différencie l’homme de l’animal?

Qu’en pensez-vous ? Vous qui lisez ces mots! Mettez votre réponse dans les commentaires.

Cet animal qui ne vous fera du mal que si vous le menacez. Lui qui ne vous a rien demandé, que vous avez fait naître pour faire mal vivre, mal mourir, mal pourrir. C’est ça, manger de la viande. Pourrir dans votre estomac, vos boyaux. L’animal se  transformera en vous. Ce qui a composé notre alimentation devient ce que nous sommes, pensez-y. Les molécules qui l’ont composé deviennent votre corps. Vous êtes pris à votre propre jeu. Vous avez gagné avant lui mais ça ne vous rend pas meilleur. Mon pauvre! Ne voyez pas là une envie de vous dégoûter, tout au plus un rappel de ce que vous savez. La réalité d’un phénomène.

Oubliez. Oubliez-le. Pensez aux autres, à ceux qui restent dans les élevages. Ne laissez pas vos sentiments vous guider, usez de votre raison. Vous qui en avez une. Vous pouvez mettre en place une planification qui vous permettra de mieux manger, mieux vous respecter mieux respecter les autres qu’ils soient animaux ou humains. Vous avez ce pouvoir d’analyse et de réflexion, cette capacité à vous adapter. (Comprenez que ces dernières lignes sont ironique, c’est seulement si vous les considérez juste que vous devriez vous remettre en cause)

Pourquoi manger de la viande?

L’habitude

Nous avons tous en tête le crépitement d’un faux filet que l’on pose dans une poêle bien chaude. Jadis morceau de muscles qui permettait à l’animal de se mouvoir (ou pour être précis, à gainer sa colonne vertébrale). Nous salivons à l’idée d’y saupoudrer quelques cristaux de sel, une pincée de poivre, y piquer la fourchette, un lent mouvement avec le couteau, puis le porter à sa bouche, une explosion de saveurs dans la bouche. Mmmhh. Magnifique.

Papa et maman me faisaient manger de la viande… alors je mange de la viande…

Les faits

Dois-je vous rappeler que cet animal est mort il y a, au bas mot 15 jours, qu’il a ranci dans une chambre froide de l’abattoir avant de partir chez le grossiste. Vous qui pensez manger de la viande fraîche… Naïf va ! Savez-vous seulement s’il s’agit d’une Holstein, d’une Charolaise ou d’une Blonde d’Aquitaine ? Je m’en doutais. Au moins savez-vous si c’est une race à viande ou une race laitière ? Même pas. Vous n’avez même pas lu l’étiquette. Pauvre de vous.

Votre réflexion

Vous ne savez pas ce que vous mangez mais vous savez que vous aimez. Vous croyez savoir alors que vous ignorez. Comment pouvez-vous encore croire légitime votre avis sur votre régime alimentaire. Avez-vous goûté les plats sans viande ? Ne me dites pas que non. Vous n’avez pas pu, cette fois encore, ne pas en vouloir sans vous être interrogé. Ne pas y goûter, c’est passer à côté de saveur peut-être aussi plaisante que la viande. Alors cher ami, poursuivre ses habitudes sans réfléchir, n’est ce pas se comporter comme un animal, et donc être comme lui?

Je crois une chose, c’est que vos compétences intellectuelles vous servent à faire des justifications a posteriori, et non à agir intelligemment. Ne me méprenez pas s’il vous plait, je ne me considère ni comme plus intelligent, ni comme plus rusé, ni encore comme meilleur que vous. J’ai eu connaissance, semble-t-il avant vous, de ces mécanismes intellectuels, qui conduisent nos actes, nos décisions et nos pensées. Je souhaitais juste attirer votre attention sur le goût en général, et la nouvelle palette de saveurs que vous êtes libre de découvrir.

Vouloir comprendre

Ce serait absurde…

Plus haut j’ai parlé de l’aspect culturel du spécisme. J’ai du mal à comprendre, j’ai besoin de votre aide. Je crois comprendre que, de votre point de vue, si une action a été choisie depuis l’aube de l’humanité elle peut et/ou doit se poursuivre. Où irait-on si nous suivions ce raisonnement ?

Dois-je redevenir chasseur cueilleur et vivre en clan dans une grotte ? Peut-être est-ce trop loin.

A quel moment dois-je considérer le début de cette tradition? A l’élevage peut être. Ils vivaient je crois à l’époque en peaux de bêtes (ça m’intéresse moyen cette histoire) (et puis, que du cuir sur ma peau… ouais nan bof).

Après qu’ont-ils faits ? Ah oui les premières villes ! hum cuisson au feu de bois, pas d’assainissement. Nan toujours pas.

couloir sombre et interminable
photo de Patrick Bauduin sur Flickr

Allez! Ne nous embêtons, faisons un grand bon en avant. Société industrielle. C’est bien ça! Ce n’est pas loin, ça va être cool. Enfin euh, pas trop de confort, de voyage, d’informatique (enfin, ça dépend à quel moment nous nous y plaçons, parce que depuis son avènement jusqu’à nos jours elle a beaucoup changé !). Pourquoi ce n’est pas resté dans la culture : l’absence de congés payés, la voiture pour les riches et les chaussures pour les pauvres, la vie quotidienne basée sur nos rythmes biologiques … ?

… de ne pas choisir

Donc, en fait depuis l’aube de l’humanité nous choisissons de garder d’avant ce que nous voulons et d’oublier ce que nous ne voulons plus. Nous avons oublié le transport hippomobile, les guerres intestines, les pots de chambre. Nous avons inventé des alternatives plus pratiques, plus judicieuses, plus intelligentes… Nous ne sommes pas resté à l’âge de pierre juste pour perdurer les traditions ! Nous avons évolué, nous avons tenté, nous avons choisi et … nous sommes devenu meilleur. Du moins j’aime à le croire.

Alors dites-moi, expliquez-moi pourquoi manger de la viande doit perdurer pour les générations futures…

Pierre-Favre Bocquet

Important:  pour bien comprendre mon défi (dans lequel s’inscrit cet article) et pour bien saisir le but de cet article, je vous conseille vivement de cliquer sur le lien https://apprendreaconvaincre.com/mon-defi/

Et pour consulter les autres articles de mon défi :

https://apprendreaconvaincre.com/ouvrier-tu-ne-merites-que-ton-smic/

https://apprendreaconvaincre.com/pour-ou-contre-la-legalisation-du-cannabis/

https://apprendreaconvaincre.com/non-aux-violences-educatives-ordinaires/

https://apprendreaconvaincre.com/droit-des-femmes/

6 https://apprendreaconvaincre.com/pour-ou-contre-les-vaccins/

7 https://apprendreaconvaincre.com/le-port-darme-en-france-vraiment/

8 https://apprendreaconvaincre.com/le-survivalisme-cest-absurde/

https://apprendreaconvaincre.com/pour-ou-contre-lallaitement-maternel/

10 https://apprendreaconvaincre.com/un-grand-oui-a-lelevage-industriel/

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6 commentaires pour “Abattre un animal pour manger de la viande?

  1. Qu’est ce qui différencie l’homme de l’animal ?

    L’homme est doté d’une âme qui lui permet de penser, de réfléchir et de vouloir librement le bien ou le mal (libre arbitre).

  2. Manger de la viande oui biensur car l’animal a été créé en parti pour ça.
    Non à l’élevage intensif et à la surproduction qui pousse forcément à la surconsommation.
    Aujourd’hui si on mange tant de viande c’est que nous acceptons de manger quelque soit l’origine de la viande. Mangeons en moins mais de meilleur qualité…

  3. Les êtres humains sont différents
    des animaux c’est une évidence.
    (vérité qui saute au yeux et qui n’a pas besoin d’être démontrée, exemple : l’eau mouille).

    Après en quoi?
    Comme l’a dit Stéphane, c’est par une conscience différente ( libre arbitre, connaissance de soi, abstraction,etc).

    Exemples :
    1) Des chimpanzés sont capables, d’utiliser des bâtons pour attraper une banane hors de leurs portées.
    Mais ils n’ont pas “l’idée” de tailler des bâtons.

    2) Un chien qui voit une locomotive a vapeur chaque jour connaît ce véhicule et sait l’identifier.

    Si une locomotive électrique passe il ne comprendra pas ce que c’est car il n’a pas réfléchi par abstraction ( chercher le principe général) car il ne retrouve plus la vapeur.

    C’est la position que l’on dit “spéciste”, mais qui est naturelle et évidente dans les fait.

    Plus l’on reçois plus l’on a de devoirs, ( moralement en tout cas).
    D’où découle la notion de responsabilité.

    L’homme a une dignité, et l’animal une autre, inférieure certes, mais si l’être humain porte préjudice à la dignité d’autres êtres vivants volontairement, il perd ou amoindri de fait la sienne.

    Je développerai cette notion de responsabilité dans un autre commentaire et rebondirai sur la consommation de viande.

    Bien cordialement !

    Léon D’acier

    1. Merci pour ton commentaire particulièrement développé. Il me semble très perspicace d’établir une corrélation entre ce qui est reçu et ce que l’on doit, en tout cas ça donne matière à réfléchir. L’homme ne peut pas agir sans conséquence sur sa dignité, c’est bien vu… Merci Léon

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